Les cerisiers sauvages d’Extrême-Orient ont été cultivés, et hybridés depuis des générations au Japon, au point qu’il en existe aujourd’hui des centaines de formes différentes, à fleurs simples, semi-doubles ou doubles, dans tous les tons, du blanc pur au rose foncé. Les origines exactes de ces hybrides sont souvent incertaines, mais ils font certainement partie des plus beaux arbres à fleurs. Le problème est que leur beauté ne peut être contemplée que pendant une à deux semaines au printemps, après quoi ils présentent beaucoup moins d’intérêt, même si leur feuillage d’automne est décoratif. Les rameaux et feuilles des cerisiers à fleurs sont souvent trop grossiers pour le raffinement exigé par le bonsaï. Prunus subhirtella ‘Autumnalis’ fait exception, avec ses rameaux fins et ses petites feuilles colorées à l’automne. Tout au long de l’hiver et par temps doux, il donne des flux successifs de fleurs semi-doubles, blanches ou rose pâle, sur le bois nu. Parmi les grands hybrides, certains valent d’être traités en bonsaï, même s’ils manquent de finesse, ne serait-ce que pour leur somptueuse floraison. C’est le cas de P. s. ‘Kanzan’ à grandes fleurs doubles, rose soutenu, qui masquent parfois totalement les branches. Prunus serrulata se prête à tous les styles, excepté en balai, et à toutes les tailles.